Performance de danse avec installation sculpturelle
Durée de la performance : 30 minutes
Égarons-nous dans la friche pour se faire traverser par ce lieu et en devenir complices. Une installation sculpturale de pierres et d’objets en verre semble pousser parmi les plantes et le public y déambule à son gré. Un duo intime et ludique tante de cohabiter avec les forces qui bousculent ce paysage précaire et transitoire. Dans son passage de la lenteur au dynamisme, une danse s’active au rythme des reflets méditatifs du verre, et des galets qui basculent, cinétiques dans leur relation à l’autre. Les sons des pieds sur terre, des sculptures et des environs, subtilement amplifiés, soulignent le dialogue entre corps et lieu.
Les artistes
Lucy Fandel est une artiste en danse à Tio’tià:ke / Montréal. Elle a grandi à Concord, MA (É.U) et à Beaulieu sur Mer (France) avant d’étudier la danse et la sociologie à l’Université Concordia. Elle aime les lieux où les eaux et les vents circulent à grand courant. Par la chorégraphie, la performance, l’enseignement et l’écriture, elle explore la poésie du mouvement chez nous-mêmes et notre environnement. Lucy a le bonheur de collaborer et danser avec des artistes incluant Allison Moore, Sarah Wendt et Pascal Dufaux, Nickle Peace-Williams et les collectifs Daughter Product et As They Strike, entre autres.
Nickle Peace-Williams (iel) est chorégraphe et interprète, basée à Tio’tia:ke/Montréal et poursuit une carrière artistique sensible à l’écologie et à la société. Iel se veut d’un courage sans compromis en remettant en question les notions de confort et de responsabilité, et en suscitant la camaraderie au sein de sa communauté. Nickle a grandi en milieu rural Mi’kma’ki/Nouvelle-Écossais et a étudié la danse contemporaine à l’Université Concordia. Iel approfondi sa pratique par des danses vives qui témoignent des tendresses et maladresses de l’interaction humaine.
Crédits
Chorégraphes : Lucy Fandel, Nickle Peace-Williams
Interprètes : Lucy Fandel, Nickle Peace-Williams, et Cara Roy (en alternance)
Multi-instrumentaliste numérique : Kasey Pocius
Conception sonore : Kasey Pocius
Scénographe : Darah Miah
Dramaturge: Leyla Sutherland
Conseillère artistique : Sara Hanley
Vidéographe : Nina Vroemen
Partenaires : Conseil des arts du Canada, Ross Creek Centre for the Arts, Culture Saint-Laurent, Conscience Urbaine.
Diffusions
Octobre 24 & 25, 2020 – Adapté en film à La friche au pieds du courant et auto-diffusé en ligne pour respecter la santé publique.
À venir – participation à la cohorte 2023-24 du programme Jouer dehors (DSR).
Genèse du projet
Nous, Lucy et Nickle avons entamés un partenariat créatif en 2016 basé sur notre intérêt commun pour les liens entre la danse, la matérialité et le territoire. Après une résidence au Ross Creek Centre for the Arts en 2018, notre collaboration évolue grâce à une résidence de six semaines avec Conscience Urbaine à La friche au pied du courant à Tio’tia:ke/Montréal en automne 2020 avec nos complices Darah Miah (scénographie), Kasey Pocius (son) et Leyla Sutherland (dramaturgie).
Ce projet est le résultat de quatre années de recherche en duo autour d’une démarche qui tante de révèler et évoquer un sentiment d’appartenance entre humains et lieux par la qualité sensorielle et investigatrice de du corps. Notre approche artistique est guidée par des principes écologiques et un désir dialoguer avec les liens dynamiques de nos environnement social, physique et politique.
Traces d’un processus
Le processus nous a confrontés à ce que signifie laisser une trace. Que reste-t-il de notre présence physique dans un lieu visité jour après jour pendant six semaines, et que pourrait-on garder et partager d’une telle expérience ?
Au cours du processus de création, nous avons invité la photographe Nanne Springer à poser son regard sur le site, afin de mieux questionner et révéler notre place en ce lieu grâce à l’attention qu’elle y porte. Ces photos nous ont aidé à comprendre la variété des textures dans la friche, ainsi que dans nos propres corps, et de composer avec cette rencontre entre humains et lieu.




Photos noir et blanc: Nanne Springer. Photo bannière: Jules Bédard